Le pasteur Martin Hoegger, nous propose ces méditations durant six jours commençant le jeudi 14 avril jusqu’au mardi de Pâques. Produit en collaboration avec La Ligue pour la Lecture de la Bible.
Jeudi 14 avril
LA CLÉ DU PARADIS : Luc 23.32-43
On emmenait aussi deux autres hommes, des malfaiteurs, pour les mettre à mort avec Jésus.
Lorsqu'ils arrivèrent au lieu-dit « le crâne », les soldats crucifièrent Jésus à cet endroit-là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
[Jésus dit alors : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. »] Ils partagèrent ses vêtements entre eux en les tirant au sort.
Le peuple se tenait là et regardait. Les dirigeants, eux, se moquaient de lui en disant : « Il en a sauvé d'autres ; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, celui que Dieu a choisi ! »
Les soldats aussi se moquèrent de lui ; ils s'approchèrent, lui présentèrent du vinaigre
et dirent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Au-dessus de lui, il y avait cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus en croix l'insultait en disant : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! »
Mais l'autre lui fit des reproches et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ?
Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n'a rien fait de mal. »
Puis il ajouta : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi. »
Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c'est la vérité : aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Bref commentaire
Dans le passage précédent Jésus demandait : « si l’on fait cela au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec » ? Par cette image il s’identifie à l’arbre de vie qui se trouvait dans le paradis terrestre. Par Jésus l’accès au paradis est à nouveau ouvert et le premier à y entrer est le « bon larron » à qui Jésus dit « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (v. 43).
Comment alors entrer dans le « paradis » ? L’attitude en trois temps du bon larron le montre. D’abord prendre conscience que Dieu existe et qu’il est à respecter : « n’as-tu donc aucune crainte de Dieu » (v. 40).
Puis reconnaître ses propres fautes : « pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos propres actes » (v. 41).
Enfin invoquer le nom de Jésus : « Jésus, souviens-toi de moi » ! (v. 42)
« Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Actes 2.21).
Reconnaître que Jésus est l’innocent, le juste, le Messie et le roi conduit au salut.
Mais il y a une autre attitude personnifiée par les chefs du peuple, les soldats et le deuxième brigand : dérision, moquerie et injures.
Entre ces deux attitudes, « le peuple se tenait là et regardait » (v. 35). Avec lui, avec tous ceux qui nous ont précédés, nous avons à choisir quelle attitude adopter.
Qu’adviendra-t-il du bois sec ? La réponse à cette question dépend de notre choix.
Avec le bon larron voulons-nous nous laisser greffer sur le bois vert et goûter au délicieux fruit de l’arbre de vie : « le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5.22) ?
Prière
Avec le bon larron j’invoque ton nom, je reconnais mon injustice et ton innocence, je confesse ta royauté et ta divinité, je reçois tes promesses et veux en vivre. Béni sois-tu, Jésus, pour ton pardon et ton salut ! Garde-moi de l’incrédulité et de la moquerie !
Vendredi 15 avril
SE DONNER AU PÈRE : Luc 23.44-49
Il était environ midi quand le soleil cessa de briller : l'obscurité se fit sur toute la terre et dura jusqu'à trois heures de l'après-midi. Le rideau suspendu dans le sanctuaire se déchira par le milieu.
Jésus s'écria d'une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces mots, il mourut.
Le centurion vit ce qui était arrivé ; il loua Dieu et dit : « Certainement cet homme était juste! »
Tous ceux qui étaient venus, en foule, assister à ce spectacle virent ce qui était arrivé. Alors ils s'en retournèrent en se frappant la poitrine de tristesse.
Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance et regardaient.
Bref commentaire
Obscurité et disparition du soleil sont les signes du jugement divin à la fin des temps chez les prophètes. Avec la mort de Jésus, le jugement dernier est anticipé et concentré sur lui qui le subit à notre place ! (v. 44)
Par le voile déchiré du temple Jésus devient pour nous le « grand prêtre » qui nous donne un accès direct auprès du Père !
« Père, je remets mon esprit entre tes mains » ! (v. 46) Dans la bouche de Jésus, la plus courte expression de la Trinité ! La croix de Jésus révèle le mystère de Dieu : le Fils se donne entièrement au Père, sans aucun repli. Depuis toujours et à jamais, il se tourne vers lui, pour que, en lui, nous nous tournions aussi vers le Père.
« Cet homme était réellement un juste ». Paradoxalement, le centurion, un païen devient confesseur de la foi. Devant le crucifié, il reconnaît la justice de Jésus. (v. 47). A ce moment il est plus grand que les apôtres !
Par là-même son exemple est un appel à reconnaître notre injustice et à nous donner au Père comme Jésus s’est livré au Père. A sortir aussi de la passivité et de l’attentisme de la foule et des disciples. (v. 48-49)
Prière
Père, par la croix de ton Fils, tu juges le monde, tu ouvres le paradis et tu révèles ton mystère. Que sans cesse je te glorifie en contemplant le seul Juste et me donne à toi, comme lui s’est remis à toi !
Samedi 16 avril
UNE FOI ACTIVE : Luc 23.50-56
Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la localité juive d'Arimathée. Cet homme était bon et juste, et attendait la venue du règne de Dieu. Il était membre du conseil suprême, mais n'avait pas approuvé ce que les autres conseillers avaient décidé et fait.
Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
Puis il descendit le corps de la croix, l'enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau qui avait été taillé dans la roche, un tombeau dans lequel on n'avait jamais mis personne.
C'était vendredi et le sabbat allait commencer.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée vinrent avec Joseph ; elles regardèrent le tombeau et virent comment le corps de Jésus y était placé.
Puis elles retournèrent en ville et préparèrent les huiles et les parfums pour le corps. Le jour du sabbat, elles se reposèrent, comme la Loi l'ordonnait.
Bref commentaire
Où sont les valeureux apôtres qui pendant trois ans ont accompagné Jésus ? Pourquoi Joseph d’Arimathée, qui n’appartient pas à leur groupe lequel a reçu d’immenses promesses de Jésus, est-il le seul à frapper à la porte de Pilate ?
Après le centurion confesseur de la foi, voici un autre homme, bon, juste et plus grand que les apôtres ! Il démontre ce qu’est une foi active par les œuvres (Jacques 2.17). Il est courageux, entreprenant, généreux, ne remet pas la tâche au lendemain et n’hésite pas à se compromettre.
L’épreuve révèle ce qui habite le cœur de l’homme. Certainement une grande foi anime Joseph. « Il attendait le règne de Dieu » et avait compris que Jésus l’incarnait.
Les femmes, également, se compromettent en accompagnant Jésus et Joseph au tombeau. Elles aussi sont plus grandes que les apôtres à ce moment. En préparant les aromates avant le début du sabbat qui vient de commencer (au coucher du soleil, le vendredi), elles manifestent à la fois leur amour pour Jésus et leur respect de la loi divine du sabbat. Amour et vérité s’embrassent en elles !
Prière
En ce jour de samedi saint, donne-moi de me placer avec sincérité devant toi et de me demander « où aurais-je été » ? Avec les apôtres qui ont fui ou avec Joseph et les femmes qui se sont compromis ? Donne-moi leur courage et leur foi !
Dimanche de Pâques 17 avril
APÔTRES DES APÔTRES : Luc 24.1-12
Le dimanche de grand matin, les femmes se rendirent au tombeau, en apportant les huiles parfumées qu'elles avaient préparées.
Elles découvrirent que la pierre fermant l'entrée du tombeau avait été roulée de côté ; elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Elles ne savaient qu'en penser, lorsque deux hommes aux vêtements brillants leur apparurent.
Comme elles étaient saisies de crainte et tenaient leur visage baissé vers la terre, ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?
Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit lorsqu'il était encore en Galilée :
“Il faut que le Fils de l'homme soit livré à des pécheurs, qu'il soit crucifié et qu'il ressuscite le troisième jour.” »
Elles se rappelèrent alors les paroles de Jésus.
Elles quittèrent le tombeau et allèrent raconter tout cela aux onze et à tous les autres disciples.
C'étaient Marie de Magdala, Jeanne et Marie, mère de Jacques. Les autres femmes qui étaient avec elles firent le même récit aux apôtres.
Mais ceux-ci pensèrent que ce qu'elles racontaient était absurde et ils ne les crurent pas.
Cependant Pierre se leva et courut au tombeau ; il se baissa et ne vit que les bandes de lin. Puis il retourna chez lui, très étonné de ce qui s'était passé.
Bref commentaire
L’évangéliste Luc met l’accent sur le rôle des femmes. Son évangile commence par Marie visitée par un ange qui lui annonce la grande nouvelle de l’incarnation du Fils de Dieu. A la résurrection plusieurs femmes deviennent témoins de la deuxième grande nouvelle annoncée par deux anges. Trois sont nommées et les autres restent anonymes. Combien sont-elles en tout ? Nul ne le sait !
Elles deviennent « apôtres des apôtres ». Comme eux elles ont accompagné Jésus en Galilée, mais avant eux elles reçoivent l’annonce de la résurrection.
« Dans le Seigneur, la femme ne va pas sans l’homme et l’homme sans la femme », dit Paul (1 Cor 11.11). Ce récit l’illustre à merveille et indique que les deux doivent être acteurs du ministère de l’Église.
Mais le dénigrement, voire le mépris, suivi de l’incrédulité sont les premières réactions des onze apôtres ! Des attitudes qu’on retrouve aujourd’hui chez tant de nos contemporains à l’annonce de la résurrection du Christ, quand ce ne sont pas des haussements d’épaules.
Les premières paroles des deux anges sont une question : « pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant » ? Jésus use aussi de cette pédagogie du questionnement quand il apparait aux disciples d’Emmaüs (Luc 24.17) ou à Marie de Magdala (Jean 20.13,15). Cela ouvre un chemin pour le témoignage : avant d’annoncer, créer une relation avec la personne. Poser une question en est le moyen.
Alors, par la grâce de Dieu, verrons-nous aujourd’hui des gens se lever et courir. Et comme Pierre, passer de l’incrédulité à l’étonnement. Et de l’étonnement à la foi ! (v. 12)
Prière
En ce grand jour de Pâques, nous avons confiance que, ressuscité, tu es désormais à jamais au milieu de nous. Chaque matin devient alors une nouvelle Pâques, où tu nous appelles à passer de la peur à l’étonnement et de l’incrédulité à la foi. Avec les femmes, que nous en soyons les témoins !
Lundi 18 avril
LE (OU LA) DISCIPLE ANONYME : Luc 24.13-35
Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem.
Ils parlaient de tout ce qui s'était passé.
Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux.
Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître.
Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Ils s'arrêtèrent, tout attristés.
L'un d'eux, appelé Cléopas, lui dit : « Es-tu le seul habitant de Jérusalem qui ne sache pas ce qui s'est passé ces derniers jours ? » –
« Quoi donc ? » leur demanda-t-il. Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth ! C'était un prophète puissant ; il l'a montré par ses actes et par ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs de nos prêtres et nos dirigeants l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié.
Nous avions l'espoir qu'il était celui qui devait délivrer Israël. Mais en plus de tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces faits sont arrivés.
Quelques femmes de notre groupe nous ont frappés de stupeur, il est vrai : elles se sont rendues tôt ce matin au tombeau mais n'ont pas trouvé son corps. Elles sont revenues nous raconter qu'elles avaient eu une vision : des anges qui leur ont déclaré qu'il est vivant.
Quelques-uns d'entre nous sont allés au tombeau et ils ont trouvé tout comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Alors Jésus leur dit : « Gens sans intelligence, que vous êtes lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Christ souffre ainsi avant d'entrer dans sa gloire ? »
Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l'ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit comme s'il voulait poursuivre sa route.
Mais ils le retinrent avec insistance en disant : « Reste avec nous, car le jour baisse déjà et la nuit approche. » Il entra donc pour rester avec eux.
Il se mit à table avec eux, prit le pain et dit une prière de bénédiction ; puis il partagea le pain et le leur donna.
Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux.
Ils se dirent l'un à l'autre : « N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? »
Ils se levèrent aussitôt et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent les onze disciples réunis avec les autres,
qui disaient : « Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Il est apparu à Simon ! »
Et eux-mêmes leur racontèrent ce qui s'était passé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il partageait le pain.
Bref commentaire
Il faudrait des milliers de livres pour creuser la profondeur de ce récit des pèlerins d’Emmaüs. Quelques lignes ne suffisent donc pas ! Mais permettez que je partage une expérience.
L’année dernière j’ai marché avec un groupe œcuménique d’une trentaine de personnes sur ce chemin. C’était dans le cadre de l’initiative JC2033 qui invite les Églises de partout à préparer les deux mille ans de la résurrection de Jésus-Christ en 2033.
Certes depuis que le Christ ressuscité a rejoint ces deux disciples, tous nos chemins peuvent devenir des chemins d’Emmaüs. Mais marcher sur ce chemin entre Jérusalem et Emmaüs (ou plutôt « les Emmaüs », car au moins quatre lieux ont été identifiés comme l’Emmaüs du récit de Luc) a été pour moi une expérience unique qui vaut tous les commentaires.
A Nicopolis, un des lieux possibles, un tableau grandeur nature représente Jésus au milieu des deux disciples. Dans le récit Cléopas est nommé, mais l’autre disciple ne l’est pas. Ce silence permet à chacun de s’identifier à lui. Sur ce tableau, à la place de la tête un trou a été découpé : chacun peut y mettre la sienne. Ce disciple, c’est toi et moi !
Selon une interprétation, ce disciple pourrait être une femme, l’épouse de Cléopas. Au moment où Jésus rompt le pain, il est écrit que « leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent » (v. 31).
Or où trouve-t-on cette expression « leurs yeux s’ouvrirent » ? Dans le récit des origines, quand Ève et Adam mangèrent le fruit défendu (Genèse 3.7). Ils virent alors qu’ils étaient nus et se cachèrent l’un à l’autre et devant Dieu. Ici au contraire, devant Jésus ressuscité, un homme et une femme sont unis et leur cœur brûle de joie.
Prière
Nous te prions avec Cléopas et l’autre disciple en qui chacun peut se reconnaître :
reste avec nous, Seigneur ! Garde-nous sur nos chemins !
Garde-nous dans l’unité de l’Esprit ! Garde nos cœurs plus que tout !
Que des sources de vie en jaillissent et que le feu de ton amour se répande !
Cette prière est tirée du livret de Martin Hoegger « 33 prières au Ressuscité » qu’on peut commander à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (prix 10 CH.Fr ou 9€, plus frais de port). Voir
Chaque année une marche sur le chemin d’Emmaüs est organisée par JC2033. Voir
Mardi 19 avril
FONDEMENTS DE NOTRE FOI : Luc 24.36-53
Et eux-mêmes leur racontèrent ce qui s'était passé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il partageait le pain.
Jésus se montre à ses disciples
Ils parlaient encore, quand Jésus lui-même se présenta au milieu d'eux et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Ils furent saisis de crainte, et même de terreur, car ils croyaient voir un fantôme.
Mais Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés ? Pourquoi avez-vous ces doutes dans vos cœurs ?
Regardez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi et voyez, car un esprit n'a ni chair ni os, contrairement à moi, comme vous le constatez. »
Il dit ces mots et leur montra ses mains et ses pieds.
Comme ils n'arrivaient pas encore à croire, tellement ils étaient remplis de joie et d'étonnement, il leur demanda : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui donnèrent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il leur dit : « Quand j'étais encore avec vous, voici ce que je vous ai déclaré : ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les livres des Prophètes et dans les Psaumes, tout cela devait s'accomplir. »
Alors il leur ouvrit l'intelligence pour qu'ils comprennent les Écritures,
et il leur dit : « Voici ce qui est écrit : le Christ souffrira, et ressuscitera d'entre les morts le troisième jour,
et l'on proclamera son nom devant toutes les populations, en commençant par Jérusalem ; on appellera chacun à changer de vie et à recevoir le pardon des péchés.
Vous êtes témoins de tout cela.
Et j'enverrai moi-même sur vous ce que mon Père a promis. Et vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez remplis de la puissance d'en haut. »
Puis Jésus les emmena hors de la ville, près de Béthanie, et là, il leva les mains et les bénit.
Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut enlevé au ciel.
Quant à eux, ils se prosternèrent devant lui et retournèrent à Jérusalem, remplis d'une grande joie.
Ils se tenaient continuellement dans le temple et louaient Dieu.
Bref commentaire
La foi chrétienne s’enracine d’abord dans le témoignage des apôtres : ils ont vu le Ressuscité, ils l’ont touché, ont mangé et bu en sa présence. Ce texte, comme d’autres, insistent sur l’aspect physique de la résurrection de Jésus. C’est le même Jésus qu’ils ont accompagné durant trois ans qui se présente devant eux trois jours après sa mort (v. 36-43)
Puis notre foi se base sur le témoignage des Écritures qui annonçaient la mort et la résurrection du Messie. Il faut donc les étudier avec intelligence, en faisant le lien entre Pâques et l’Ancien Testament. « Intelligence » vient du latin « inter-legere » qui signifie « lire entre ». Il s’agit de relier chaque texte avec l’événement pascal. (v. 44-46)
Enfin tout cela nous resterait extérieur si l’Esprit saint ne venait pas attester à notre cœur que la résurrection de Jésus et l’Écriture qui en témoigne sont plus solides que le diamant, plus lumineuses que le soleil, plus savoureuses que le meilleur des festins (v. 45,49).
A la fin de l’Évangile, Jésus donne la bénédiction que le prêtre Zacharie n’a pas pu donner au commencement car il était devenu muet à cause de son incrédulité (cf. Luc 1.22). C’est par lui désormais que nous sommes bénis. Il est non seulement l’homme à jamais ressuscité mais aussi le Dieu qui bénit et que nous bénissons (v. 53). Par lui nous passons de la crainte à la joie pour devenir témoins à Jérusalem et dans toutes les nations (v. 47-48).
Prière
Seigneur, donne-nous de prendre au sérieux le témoignage de tes apôtres et de scruter les Écritures qui annoncent ta mort et ta résurrection dont nous avons à être les témoins. Donne-nous d’accueillir avec ardeur ton Saint Esprit ! Qu’il brûle en nous tout doute et nous enflamme de paix et de joie !
Remarque
Ces méditations ont aussi été publiées dans “Le Guide” de la Ligue pour la lecture de la Bible. Pour plus de renseignements, voir
Pour la Suisse : www.ligue.ch/leguide
Pour la France : https://www.editions-llb.fr/shop/mediter-la-bible/adultes/le-guide-abonnement-1-an/